Biologiste de la faune

Les biologistes de la faune sont responsables du maintien et de la protection des populations d'animaux sauvages du Canada. Ils examinent des facteurs tels que les maladies, la nutrition, les relations entre les habitats et la dynamique des populations. Ils étudient les répercussions des changements environnementaux sur la survie des espèces et les taux de croissance, les interactions entre la faune et les écosystèmes, et prédisent la mesure dans laquelle les décisions en matière d'aménagement du territoire auront une incidence sur la faune et les écosystèmes dont elle dépend.

En bref

Imaginez-vous accroupi derrière un buisson et faisant l'impossible pour ne pas bouger et être silencieux afin de ne pas effrayer le troupeau de wapitis qui se trouve à 150 mètres de vous. Grâce à vos jumelles, vous surveillez le troupeau de votre cachette, tout en prenant soigneusement des notes sur vos observations. Vous êtes biologiste de la faune et, depuis quelques semaines, vous étudiez les troupeaux de wapitis de la région afin de déterminer l'état de santé de la population locale. Votre service utilisera ces renseignements pour déterminer le nombre de permis de chasse au wapiti à émettre cette année.

Des milliers de chasseurs présentent chaque année une demande de permis de chasse au wapiti, mais les populations existantes ne peuvent supporter autant de pertes. Vous étudiez ces populations pour déterminer le nombre d'animaux pouvant être abattus afin de fixer le nombre de chasseurs qui se verront remettre un permis de chasse au wapiti adulte.

En tant que biologiste de la faune, vous connaissez les dangers d'une chasse excessive pour les populations sauvages; cette étude est donc essentielle à la bonne gestion des troupeaux locaux de wapitis. En ce qui concerne celui que vous observez aujourd'hui, vous commencez par les compter afin de mesurer la taille du troupeau. Cela ne vous suffira, cependant pas à déterminer le nombre de vignettes qui pourront être émises cette année. Vous devez également examiner la composition du troupeau qui vous indiquera d'autres facteurs qui pourraient avoir une incidence sur la population. Pour commencer, vous divisez le troupeau entre les mâles et les femelles puisqu'il aura besoin d'un certain nombre de chaque sexe pour se reproduire. Vous déterminez également l'âge relatif des wapitis, tout particulièrement le nombre d'animaux adultes, d'adolescents et de jeunes de l'an dernier qui ont survécu. Vous devez vous assurer que le troupeau compte un nombre suffisant de jeunes wapitis pour remplacer les plus âgés qui mourront. Vous recueillerez le plus de renseignements possible sur les troupeaux de wapitis de la région et comparerez vos données avec celles des années précédentes afin de déterminer si la population est en croissance ou en déclin. Si elle est en croissance, ces renseignements vous serviront alors à déterminer le nombre de permis à émettre.

Fonctions

Les fonctions types varient beaucoup d'un emploi à l'autre, mais la liste qui suit donne un exemple des fonctions qu'un biologiste de la faune est susceptible de remplir :

  • Planifier et effectuer des relevés de population.
  • Effectuer des recherches, formuler des recommandations et superviser la remise en état de l'habitat et la réintroduction des espèces.
  • Gérer les populations d'espèces en danger de disparition, se charger notamment de la conservation, de la protection et de la réhabilitation.
  • Évaluer les programmes fédéraux et provinciaux de protection de la faune.
  • Passer en revue et préparer des études; fournir des renseignements et des témoignages d'expert dans le cadre des études d'impact sur l'écologie et l'environnement.
  • Fournir des compétences techniques en matière de conception d'enquêtes sur la faune.
  • Recueillir des données et analyser et préparer des programmes de gestion de la faune et des rapports scientifiques.
  • Surveiller l'état et les tendances concernant les populations fauniques.
  • Atténuer les répercussions de l'aménagement sur l'habitat et les ressources fauniques.
  • Participer à des rencontres avec des organismes gouvernementaux, des experts-conseils et des ingénieurs.
  • Résoudre les différends mettant en jeu des questions contradictoires et faire la promotion d'une saine éthique de conservation.
  • Établir des limites de prises pour les espèces chassées.

Milieu de travail

Les biologistes de la faune travaillent dans divers endroits, dont les suivants :

Sur le terrain :

  • étudier les populations d'animaux sauvages, les données sur leurs emplacements, leurs comportements et les habitats, souvent dans des conditions difficiles et selon des horaires pénibles
  • vérifier la conformité avec les règlements sur la faune
  • effectuer des levés aériens à partir de petits avions ou d'hélicoptères
  • superviser le personnel technique

Au bureau :

  • analyser des données à l'ordinateur, notamment les cartes spatiales, les analyses statistiques et les données du SIG
  • à l'aide de cartes, de photographies aériennes et d'autres outils, concevoir des programmes de cueillette de données sur le terrain
  • répondre aux demandes de renseignements du public
  • communiquer par téléphone et lors de réunions avec les clients, les services gouvernementaux, les collègues et les experts sur le terrain
  • réaliser des recherches sur les nouvelles technologies et les nouvelles études sur la gestion de la faune
  • compiler des données et préparer des rapports et des articles scientifiques

En laboratoire :

  • traiter les échantillons recueillis sur le terrain ou apportés par le public
  • entretenir et préparer le matériel pour le travail sur le terrain
  • superviser le personnel technique

Où travailler

Il existe un certain nombre d'endroits où les biologistes de la faune peuvent trouver un emploi. Parmi eux, on compte les suivants :

  • services gouvernementaux fédéraux, provinciaux, territoriaux et des Premières Nations
  • collèges, universités et instituts de recherche
  • sociétés de consultation en génie et en environnement
  • sociétés d'exploitation des ressources naturelles et de services publics, comme les exploitations forestières et minières et la production d'énergie hydroélectrique
  • zoos
  • centres et offices de protection de la nature
  • organismes sans but lucratif et organismes non gouvernementaux

Études et compétences

Si vous êtes actuellement à l'école secondaire et que vous envisagez une carrière en tant que biologiste de la faune, vous devez avoir d'excellents résultats dans les domaines suivants ou une prédilection pour ces derniers :

  • Biologie
  • Mathématiques
  • Anglais/Français
  • Chimie
  • Calcul

Dans la majorité des cas, la qualification minimale requise afin de travailler en tant que biologiste de la faune est un diplôme universitaire de premier cycle; cependant, la plupart des postes se trouvent dans le domaine de la recherche et nécessitent des études supérieures.

Si vous êtes étudiant au niveau postsecondaire et que vous envisagez une carrière en tant que biologiste de la faune, les programmes suivants conviennent particulièrement à la carrière à laquelle vous vous destinez :

  • Biologie, faune
  • Biologie, conservation
  • Zoologie
  • Écologie
  • Pêche et faune
  • Sciences environnementales
  • Remise en état de l'habitat

L'accréditation des biologistes de la faune n'est pas obligatoire, mais de nombreux praticiens choisissent de faire partie d'une association professionnelle comme leur association provinciale de biologistes professionnels.

Classification des professions

Appellation d’emploi

Votre impact

Modèle

Mark Mallory

Déjà, en troisième année, je savais que je voulais être biologiste. J'ai toujours aimé interagir avec la faune. Deux personnes m'ont particulièrement bien orienté dans le contexte de ma carrière en environnement. D'abord, il y a eu un biologiste qui m'a parrainé dans le cadre d'un programme pour jeunes écologistes alors que je suivais des cours d'été à l'école secondaire. Ensuite, j'ai eu la chance de travailler pour un entrepreneur du gouvernement, l'été, alors que j'étudiais à l'université. J'ai également fait du travail bénévole sur le terrain et j'ai acquis beaucoup de connaissances en parlant aux chefs de projet. Tout cela m'a mené à un poste de conseiller en tant que biologiste de l'environnement. Je suis entré en fonction à Environnement Canada après avoir obtenu ma maîtrise.

Les biologistes de la faune peuvent se trouver du travail au gouvernement, dans les universités ou auprès de certains grands cabinets de consultation en environnement. La plupart du temps, ils travaillent en milieu urbain, mais dans certains cas, le poste à pourvoir se trouve en un lieu éloigné. Pendant mes temps libres, je rédige des rapports scientifiques, ce qui ajoute à la crédibilité que j'ai acquise après 15 années d'expérience comme biologiste de la faune. Dans les grands centres urbains, mes collègues sont parfois appelés davantage à réagir pour tenter de corriger des problèmes qui se sont développés au fil du temps tandis que j'ai la chance, au fur et à mesure que s'élargit le champ de mes connaissances sur l'Arctique canadien, de pourvoir travailler de façon plus proactive.

En ma qualité de membre de The American Ornithologists' Union, The Wildlife Society, l'Institut arctique de l'Amérique du Nord, l'Ottawa Field Naturalists' Club, l'Ottawa Duck Club et Canards Illimités Canada, j'ai l'occasion de tisser des liens avec d'autres professionnels et de lire diverses publications. Je participe à des congrès, je dépouille des magazines en ligne et j'examine, quand on me le demande, le contenu scientifique de certains dossiers. J'ai pris des cours en évaluation environnementale et en gestion des eaux de ruissellement, de formation axée sur les médias et de premiers soins, sur les matières dangereuses et d'escalade de parois rocheuses. Je profite en outre d'une interaction quotidienne avec d'autres travailleurs dans le secteur de l'environnement pour acquérir de nouvelles connaissances.

J'imagine que des emplois spécialisés dans les espèces en voie de disparition et l'évaluation environnementale seront créés. De nouveaux postes de conseiller seront à pourvoir alors qu'on cherchera de plus en plus à dégager des solutions valables dans ces domaines. J'espère demeurer dans l'Arctique et devenir membre auxiliaire du corps professoral d'une université canadienne. De cette manière, je serais en mesure de me consacrer à certains travaux de recherche sur le terrain avec l'aide d'étudiants universitaires pendant l'été. Dans l'Arctique, les efforts déployés dans le domaine de l'environnement peuvent avoir de grandes répercussions positives.

Même si je savais dès la troisième année où je voulais aboutir, il m'a fallu attendre jusqu'à la fin du secondaire pour découvrir comment m'y prendre. C'est une question d'expérience. Il faut tenter de trouver qui fait quoi en environnement. Il est bon de faire du travail bénévole et de parler aux gens. Il faut se faire valoir et on ne doit pas oublier que l'expérience vaut autant que les études. Le travail en environnement n'aura jamais été si abondant, mais il ne faut pas snober les tâches qui peuvent sembler de bas étage. La diversité des expériences sur sa feuille de route est un atout de taille. Le travail sur le terrain ainsi que la rédaction et la publication d'articles scientifiques constituent autant d'occasions de se faire un nom.

Officiellement, je travaille 37,5 heures par semaine, mais c'est souvent sans compter les 15 à 20 heures supplémentaires qui ne figurent pas à l'horaire officiel. Pendant l'été, le travail sur le terrain se poursuit sans relâche sept jours sur sept, au rythme d'au moins 12 heures par jour. J'aime bien me rendre en des lieux éloignés où peu de gens vont. En dehors de la saison des travaux sur le terrain, je passe le plus clair de mon temps dans mon bureau. Comptabilité financière, mise à jour de budget, préparation de propositions, rédaction de rapports et analyses de données constituent d'autres activités courantes. La satisfaction est grande à la réalisation d'un projet qu'on a soi-même conçu.

J'ai presque terminé le travail qui mènera à la création d'une nouvelle réserve nationale de faune dans l'Arctique canadien. D'autre part, je visite des écoles afin d'y parler de questions d'environnement aux élèves. Je prévois éventuellement écrire un livre ou un document d'orientation professionnelle afin d'aider d'autres personnes qui voudraient se diriger en biologie de la faune.

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